L'hormone de croissance
L’hormone de croissance est importante pour le développement normal d’un enfant, mais elle semble également jouer un rôle vital dans l’adaptation au stress de l’entrainement.
Aussi appelée GH ou l’hormone de la jeunesse puisque sa sécrétion permet notamment de rester en bonne santé. Cette hormone est sécrétée par la glande de l’hypophyse en plus forte quantité après un entrainement à forte intensité. Une étude menée par Mc Call et ses collègues a révélé une corrélation positive entre les réponses de l’hormone de croissance et l’hypertrophie des fibres musculaires après vingt semaines d’entraînement.
Les principaux rôles physiologiques de l’hormone de croissance et de sa superfamille
sont les suivants :
- diminution de l’utilisation du glucose
- diminution la synthèse du glycogène
- augmentation du transport des acides aminés à traverses membranes cellulaires
- augmentation de la synthèse des protéines
- augmentation de l’utilisation des acides gras
- augmentation de la lipolyse (dégradation des graisses)
- augmentation de la disponibilité du glucose et acides aminés
- augmentation de la synthèse de collagène
- stimulation de la croissance du cartilage
- augmentation de la rétention d’azote, de sodium, de
- potassium et de phosphore
- augmentation du débit et de la filtration du plasma rénal
- favorisation de l’hypertrophie rénale compensatoire
- amélioration de la fonction des cellules immunitaires
Selon certaines études il semble qu’un seuil d’intensité doit être atteint afin d’obtenir une réponse significative de l’hormone de croissance.
Stimuler l'hormone de croissance
Votre régime alimentaire et vos choix de vie peuvent avoir un impact important sur votre sécrétion d’hormones de croissance :
- Faites du sport à forte intensité : les contraintes imposées à l’organisme, qu’elles soient physiques (le sport, un travail physique…), psychologiques (stress de la compétition, des études ou du travail…), traumatiques (blessures) sont de puissants stimulateurs de la sécrétion de GH. Plus l’effort musculaire est intense, plus la production d’hormone de croissance sera élevée.
- Perdez de la masse grasse : la production d’hormone de croissance est plus faible chez les personnes en surpoids et chez ceux ayant une masse graisseuse abdominale importante. Prenez de bonnes habitudes alimentaires en ayant une alimentation équilibrée. Limitez les charcuteries, fritures, plats en sauce, pâtisseries, sucreries, sodas. Mangez plus de légumes que de féculents.
- Optimisez votre sommeil : 70% de la production d’hormone de croissance a lieu pendant les phases profondes de sommeil. Optimisez la qualité de votre sommeil et visez 7 à 8 heures de sommeil de qualité par nuit.
Réponses hormonales chez les femmes
Tout au long du cycle menstruel, les femmes ont des concentrations sanguines d’hormones de croissance plus élevées que les hommes en raison d’une fréquence et
d’une amplitude de sécrétion plus importantes.
Les concentrations d’hormones et les réponses hormonales à l’exercice varient selon la phase menstruelle, bien que les mécanismes de cette variation ne soient pas clairement connus.
Kraemer et ses collègues ont constaté qu’au début de la phase folliculaire du cycle menstruel, les femmes avaient des concentrations d’HC de 22kDa significativement plus élevées au repos que les hommes.
De plus, avec l’utilisation d’un protocole d’exercices de résistance intense caractérisé par de longues périodes de repos (trois minutes) et de lourdes charges (5RM), les concentrations d’HC de 22 kDa n’ont pas augmenté au-dessus des concentrations au repos.
Cependant, lorsqu’un protocole d’exercice avec un temps de récupération court (une minute) et une résistance modérée (10RM) est utilisé, des augmentations significatives des valeurs sériques d’HC ont été observées.
Les schémas de réponse hormonale à différentes routines d’exercices en résistance peuvent varier au cours du cycle menstruel en raison de modifications des niveaux de récupération. En outre, l’utilisation de la contraception hormonale (pilules contraceptives contenant des œstrogènes) semble augmenter la réponse d’HC à l’exercice en résistance.
Cependant, les schémas de réponse des hommes et des femmes au même protocole d’exercices sont similaires lorsque les entraînements sont comparés (une récupération courte entraîne une élévation de I’HC plus importante que les entraînements à longue période de récupération).
Fait intéressant, chez les femmes, il a été démontré que l’hormone de croissance bioactive est altérée par l’entrainement en musculation. Il semble que les concentrations au repos soient augmentées. De plus, les concentrations d’HC bioactive ne sont pas aussi élevées chez les femmes âgées que chez les femmes plus jeunes.
En outre, l’exercice de musculation est un stimulus plus puissant pour I’HC bioactive que l’exercice d’endurance.
Les premières recherches ont montré que les contraceptifs ont également des effets minimes sur les formes d’hormones de croissance bioactives. En outre, des concentrations plus élevées d’HC bioactive sont observées chez les femmes qui ont une plus grande force, ce qui suggère également l’importance des formes agrégées plus élevées d’hormone de croissance.
Ces nouvelles perspectives sur l’hormone de croissance démontrent à nouveau la complexité potentielle du système endocrinien, et montrent que nous avons beaucoup plus à apprendre sur ces signaux importants pour les tissus.
Actuellement, les concentrations réduites de testostérone des femmes et les différentes concentrations hormonales au repos au cours du cycle menstruel semblent être
leurs différences neuroendocrines les plus frappantes par rapport aux hommes.
Source : L’encyclopédie de la préparation physique 4 trainer G.Gregory Haff et N. Travis Triplett