Le pouvoir des bonnes habitudes
Il faut bien admettre que votre mode de vie est lié à vos habitudes, mais surtout à leurs conséquences et aux changements mis en place pour les améliorer. Même dérisoire, ces changements sont susceptibles de faire la différence sur votre condition mentale et physique.
La plupart des individus admettront volontiers vouloir être plus en forme, néanmoins ils ne mettront pas en œuvre les actions nécessaires pour y parvenir. Ce désire devient alors une aspiration beaucoup trop vague.
Vos habitudes sont des mécanismes très puissants, pouvant être destructifs ou à l’inverse pouvant vous poussez vers le haut. Il est important de comprendre que des changements opérés sur celles-ci peuvent avoir d’importantes répercussions.
Autant sur l’axe de la positivité que celui de la négativité. Vos habitudes sont véritablement influençables sur votre comportement, parfois robustes mais tout aussi fragiles elles peuvent être perturbées par un simple détail. Malgré que nous en sommes conscients, nous en sommes également victimes puisque ces dernières sont parfois mauvaises pour notre santé.
Le cycle d’une habitude est relativement compliqué à modifier ou à supprimer, puisque celui-ci est implanté dans les ganglions de notre cerveau et par conséquence difficilement contrôlable.
Un cerveau paramétré
On tend à répéter un comportement devenu réflexe car il est très peu consommateur d’énergie. Notre cerveau adore emprunter les chemins les plus courts et les moins difficiles. En revanche à la fin du trajet deux possibilités s’offrent à nous, la bonne habitude ou la mauvaise.
Selon une étude de l’université de Duke, près de 45% de nos comportements seraient en fait l’expression d’habitudes automatiques. C’est-à dire que près de la moitié de nos actions surviennent de façon inconsciente.
Ces actions quelles soient bonnes ou mauvaises, deviennent de véritables réflexes par renforcement des circuits neuronaux qu’ils empruntent.
Evidemment, plus un circuit est emprunté et plus celui-ci se renforce d’une façon exponentielle et puissante. Donc au plus nous réaliserons une action au plus celle-ci sera encrée dans nos ganglions.
Il a été démontré que certains patients atteints de maladies neurodégénératives, parvenaient à conserver leurs plus grandes habitudes.
Ils étaient incapables de souvenirs d’événements importants, en revanche ils avaient toujours la faculté de se rendre à leurs anciens lieux de travail. Pour cause; le nombre important de fois qu’ils avaient effectué ce trajet auparavant.
Le cycle de l'habitude
Vos habitudes se créent par le biais d’actions répétitives se convertissant avec le temps en automatismes, elles sont encrées et stockées dans votre cerveau afin que votre système neurologique puisse se reposer et s’économiser..
En réalité vous n’avez pas besoin de vous concentrer sur une tâche pour en effectuer son action, par exemple : lorsque vous marchez, vous n’avez pas à réfléchir pour mettre un pied devant l’autre ce mécanisme se réalise de façon automatique.
De la même manière qu’un téléphone portable qui à besoin de préserver sa batterie, votre cerveau bascule en mode « économie d’énergie ». Ce mécanisme lui permet d’économiser des ressources cérébrales ainsi utilisées dans d’autres tâches fonctionnelles.
De manière générale, vos habitudes vous apportent une récompense ou « un mieux-être ». En revanche plus un comportement se transforme en habitude, moins vous en êtes conscient et plus vous en êtes prisonnier.
Dans tous les cas, l’habitude suit un processus neurologique bien définit qui est divisé en
4 phases : l’élément déclencheur, l’action, la récompense et le renforcement.
Lors la première phase, l’élément déclencheur peut-être d’un ou de plusieurs ordres, il peut s’agir d’un endroit, d’un moment, d’un sentiment ou simplement d’un objet. L’action quant à elle, peut être physique, mentale voir émotionnelle.
Qu’une habitude soit bonne ou mauvaise celle-ci se créer par le biais d’une récompense. Effectivement, lorsque que vous réalisez une habitude votre cerveau classe cette tâche comme une récompense.
Une fois cette action achevée, le processus neurologique déclenche un sentiment agréable qui a pour conséquence une libération de puissants neurotransmetteurs tels que la dopamine ou les endorphines. Vous l’aurez compris, votre cerveau peut rapidement devenir accro à ces neurotransmetteurs, c’est pourquoi une habitude peut devenir une drogue qui plus est lorsque celle-ci est effectuée régulièrement.
Imaginons que vous vous trouviez dans votre cuisine, à ce moment précis vous avez une fringale (moment déclencheur) vous ouvrez alors votre frigo et vous vous jetez sur le premier aliment présent : une belle mousse au chocolat (action), après tout, vous l’aviez bien méritée après cette dure journée (récompense). Demain vous opterez plutôt pour un gâteau sec (renforcement).
Inconsciemment, ce type de boucle est répété des centaines de fois durant notre journée. Et chacune d’elle est caractérisée par une habitude. Sachez que plus une habitude est encrée à notre mode de vie et plus notre cerveau fait un puissant rapprochement entre l’élément déclencheur et la récompense. De fait, il est fréquent d’avoir une libération de neurotransmetteurs avant même d’avoir effectué l’action !
Quand ces dernières sont positives, il n’y a alors aucun soucis mais malheureusement il s’agit plus fréquemment du cas inverse, c’est à dire une mise en place de mauvaises routines. De nos jours il est beaucoup plus simple pour l’homme moderne de prendre une mauvaise habitude qu’une bonne.
Changer ou développer une habitude
Une fois que le cycle de l’habitude est compris, nous sommes plus aptes à le modifier. Comment prendre des bonnes habitudes qui vont véritablement tenir dans le temps et effacer celles qui sont des parasites à notre développement ?
Pour cela, il suffit d’optimiser 3 des 4 étapes citées précédemment : l’élément déclencheur, l’action, la récompense.
Pour une bonne habitude :
L’habitude doit devenir évidente (élément déclencheur), attirante voir simple (action) et satisfaisante (récompense). Ce cadre permet d’enclencher le renforcement de l’habitude.
- Intention d’être en meilleure santé et mieux dans son corps (élément déclencheur), faire 20 à 30′ de sport avec un(e) ami(e) de façon ludique et simple (action), prendre conscience que l’on est en meilleure forme (récompense).
- Difficultés et douleurs lors de l’exécution de certains mouvements (élément déclencheur), accorder plus d’attention à la partie mobilité et renforcement de façon simple et ludique (action), diminuer ses douleurs et augmenter ses amplitudes articulaires pour être plus performant (récompense).
Dans le cadre d’une mauvaise habitude :
L’habitude doit devenir invisible (élément déclencheur), dégouttante voir difficile (action) et insatisfaisante (récompense).
L’étape du renforcement sera alors désamorcé, néanmoins ce phénomène interviendra uniquement lorsque vous aurez pris conscience que votre habitude est néfaste et vous éloigne d’un objectif ou d’une volonté.
Vous devenez alors désireux d’apporter des modifications.
Objectif : perdre du poids
- Évitez les fringales en répartissant correctement vos repas (élément déclencheur), lors de vos courses remplacez la mousse au chocolat par un aliment sain (action), se rapprocher de son objectif : la perte de poids (récompense).
Avec le temps et la mise en pratique de ce nouveau procédé, la fringale deviendra donc invisible (élément déclencheur), vous mangerez un aliment saint (action), par conséquence la mousse deviendra insatisfaisante car elle vous éloignera de votre objectif (récompense).
Pour parvenir à modifier le cycle d’une habitude, je vous conseille de vous concentrer sur la l’importance de votre objectif. Effectivement vous pouvez trompez votre cerveau… à partir du moment où vous obtiendrez un résultat celui-ci l’interprétera comme une récompense.
Procédez par étape
Il est impossible d’entreprendre la modification de plusieurs habitudes en même temps. Vous l’aurez compris, une habitude est difficile à défaire et à l’inverse de sa mise en place, le processus pour s’en délier nécessite une grande quantité d’énergie.
La première étape consiste alors à choisir la principale habitude à laquelle vous souhaitez vous attaquer.
C’est pourquoi il est important de lister l’ensemble des comportements que vous souhaiteriez faire évoluer, puis de les classer par ordre de priorité.
Quelle habitude souhaiteriez vous modifier le plus rapidement possible ? Une fois modifiée, quel serai l’impact positif ? Qu’est-ce que ce changement apporterait-il dans votre vie ?
Pour ce faire, visualisez votre objectif ce qui impliquera forcement un déclic plus important.
La seconde étape consiste à remplacer les 3 phases du cycle de l’habitude (élément déclencheur, action , récompense) ce qui vous permettra d’évoluer positivement.
L’implication de changement d’une habitude privera temporairement votre cerveau de dopamine. Et copain cerveau il aime pas être privé de sa drogue… Il vous poussera alors à rapidement reprendre cette mauvaise habitude pour retrouver sa récompense, celle du plaisir.
Pour atteindre efficacement votre objectif à long terme, appliquez un système de « paliers à petites récompenses », de fait vous libérerez moins fréquemment des neurotransmetteurs et en plus petite. quantités. Alors, votre cerveau continuera de s’engager selon votre volonté.
Il est important que vous armiez de patiente ! Plusieurs mois seront nécessaires pour défaire et refaire un cycle.
Et toi ? Quelle est l’habitude que tu souhaiterais modifier ?